20230914 ouzounian

Ce jeudi 15 septembre 2023, nous avons eu le plaisir de recevoir nos amies Isabelle et Agnès Ouzounian, accompagnées de Branko Malešević, étudiant en krapar.

 

Dans nos collections - Eusèbe de Césarée (260-339)

L'art des khatchkars
Titre : Chronique - I
Éditeur : Les Belles Lettres
Année : 2020
Description : 13,5 x 21 cm, 576 pages, illustrations, Bibliographie p. 445-498. Index
Collection : La roue à livres, ISSN 1150-4129 ; 90e
Notes : Texte introduit par Aude Cohen-Skalli ; traduit de l'arménien par Agnès Ouzounian ; et commenté par Sergio Brillante, Sydney Hervé Aufrère, Sébastien Morlet ; sous la direction d'Aude Cohen-Skalli
Sujets : Chronique - Histoire du monde ancien
ISBN : 9782251450797

Eusèbe de Césarée (Césarée en Palestine, 265 – Césarée, 339) est un ancien évêque et écrivain grec. Il fut conseiller et biographe de l'empereur romain Constantin Ier. Il est vénéré comme saint par l'Église syriaque orthodoxe.
La Chronique est divisée en deux parties. La première partie, la Chronographie, donne un résumé de l'histoire universelle à partir des sources, classées selon les nations. La deuxième partie, les Canons, fournit un synchronisme du matériel historique en colonnes parallèles, l'équivalent d'une chronologie parallèle. L'œuvre dans son ensemble a été perdue dans la version originale en grec ancien, mais elle peut être reconstituée à partir de chronographes ultérieurs de l'école byzantine qui ont réalisé des extraits de l'œuvre. Les tableaux de la deuxième partie ont été entièrement conservés dans une traduction latine par saint Jérôme, et les deux parties existent encore dans une traduction arménienne qui remonte au Ve ou Ve siècle La perte des originaux grecs a donné à la traduction arménienne une importance particulière ; ainsi, la première partie de la Chronique d'Eusèbe, dont il n'existe que quelques fragments en grec, a été conservée entièrement en arménien, bien qu'avec des lacunes. La Chronique telle qu'elle est conservée s'étend jusqu'à l'an 325.

 

Biographies express

Agnès et Isabelle Ouzounian sont les filles de l'auteur dramatique Jean-Jacques Varoujean.

Agnès Ouzounian, élève de Charles de Lamberterie et de Jean-Pierre Mahé, est docteur en linguistique. Elle enseigne l’arménien classique à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Paris) depuis 1992 et a succédé en 2003 à Jean-Pierre Mahé pour l’enseignement de l'arménien classique à l'École des Langues et Civilisations de l'Orient Ancien (Institut catholique de Paris) où elle donne également des cours de géorgien classique depuis 2006. Dernier ouvrage majeur : traduction de la Chronique I d'Eusèbe de Césarée (IIIe-IVe s.).

Isabelle Ouzounian a été monteuse sur les films de Jacques Kébadian, et est aujourd'hui documentaliste à Terre et Culture. Elle a réalisé « Conversations avec mon père : Jean-Jacques Varoujean, auteur dramatique (1927-2005). Entretiens filmés en 1994 et 2003 ». Elle a collaboré par le passé avec le Père Jirayr Tashjian.

Branko Malešević, élève d'Agnès Ouzounian, vient de soutenir, à l’ELCOA, un mémoire en Philologie et Histoire de l'Orient ancien : Traduction commentée de deux traités théologiques de Vahram Rapouni (1215-1290) adressés au roi arménien de Cilicie Levon II (1236-1289).

Basmadjian et Khatchadourian

Ce mercredi 15 février 2023, nous avons eu le plaisir de recevoir nos amis Haroutioun Khatchadourian et Michel Basmadjian, auteurs du magnifique ouvrage L'art des khatchkars, Les pierres à croix arméniennes d'Ispahan et de Jérusalem, publié en 2014 par les Éditions Geuthner.

L'art des khatchkars
Éditeur : Geuthner
Année : 2014
Description :  23,5 x 28,5 cm, 444 pages, couverture illustrée, très nombreuses illustrations en NB et couleurs
Collection : Varia
Notes : Préface de Dickran Kouymjian, L'ouvrage porte en plus en couverture le terme "khatchkars" en caractères arméniens ; Glossaire pp. 14-15, Indexes pp. 417-432 ; Bibliographie pp. 433-439
Sujets : Art arménien -- Khatchkars -- Ispahan - Jérusalem
ISBN : 9782705338879

Les khatchkars

Héritiers d'une tradition séculaire, empreintes manifestes de l'identité arménienne, les խաչքար (khatchkars, pierres à croix) sont le reflet de la foi d'un peuple et du culte de la croix dans la spiritualité arménienne.

Cet ouvrage présente la première étude approfondie d’un ensemble de khatchkars situés hors de la terre d’Arménie. Pas moins de 669 pierres à croix d’Ispahan et de Terre sainte s’y trouvent répertoriées, photographiées, décrites et analysées avec une grande précision terminologique.
Outre l’étude d’un corpus particulier et au-delà de la dimension patrimoniale, cet ouvrage propose la définition d’une typologie et d’un vocabulaire qui permettront de classifier et de caractériser d’autres ensembles de khatchkars à l’aide d’une terminologie unifiée et précise. Des planches schématiques illustrent la diversité des structures formelles et plusieurs répertoires présentent la richesse des ornements qui sont rigoureusement reproduits. La totalité des inscriptions est retranscrite et commentée, permettant ainsi de lever peu à peu le voile sur les secrets de ces témoins silencieux de l’histoire arménienne.

« Le principal intérêt des chercheurs était de préparer non seulement un dossier complet sur ces khatchkars de petites dimensions, mais aussi de fournir un outil fiable pour d’autres études, y compris celles concernant l’évolution du style et des compositions formelles. » (Dickran Kouymjian)

Cette contribution majeure consacrée aux pierres à croix arméniennes est le fruit d’une complicité entre deux chercheurs qui ont mis leur passion au service de ce patrimoine millénaire.

 

Biographies express

Haroutioun Khatchadourian est ingénieur Supelec de formation, spécialiste des systèmes d’information. Dès 1984, parallèlement à son activité professionnelle, il suit l’enseignement sur les arts arméniens à l’INALCO. Il effectue plusieurs missions en Arménie, en Turquie et en Iran dans le but de mener un travail archéologique spécifique sur les khatchkars.

Michel Basmadjian est directeur d’un établissement médico-social de protection de l’enfance. Intéressé très tôt par l’architecture médiévale arménienne, il s’engage dans l’étude des monuments et s’implique dans la diffusion de ce patrimoine particulièrement menacé en Turquie. Il suit l’enseignement sur les arts arméniens à l’INALCO et lors de ses nombreux voyages d’étude en Arménie, en Turquie et au Moyen Orient, il réunit une documentation riche et inédite sur les khatchkars.

Peter Cooke

Ce mercredi 22 septembre 2022, nous avons eu le plaisir de recevoir Peter Cooke, de passage à Paris, un ami de (très) longue date du Père Jirayr Tashjian.

Études
Peter Cooke est diplômé du Collège d'Exeter, Oxford, où il a étudié les littératures anciennes grecque et latine, la philosophie et la théologie ; il a poursuivi sa formation à University of London Institute of Education, se spécialisant en Études religieuses et musique.

Enseignement
Il a été professeur d'éducation religieuse à The Heathland School, à Hounslow, dans le comté du Middlesex, au Sud-Est de l’Angleterre, de 1978 à 1982, et y a assuré la direction du Département de 1980 à 1982. Il a poursuivi ses activités comme chef du département d'éducation religieuse et de philosophie à la London Oratory School de 1982 à 2000.

Activités actuelles
Maintenant retiré à Chester, une ville située au nord-ouest de l'Angleterre, Peter Cooke est organiste à St. Clare's et St. Francis' Churches, à Chester, et accompagnateur de chorales locales. Il poursuit également ses études concernant les Églises chrétiennes orientales, et est particulièrement impliqué dans des projets concernant la liturgie et la musique de l'Église arménienne.

Travaux sur les hymnes arméniennes
C’est dans le cadre de son activité musicale et de ses travaux sur l'Église arménienne que Peter Cooke s’est trouvé associé aux projets monumentaux de Gérard Torikian, tels que la production de l’ouvrage « Incipitaire des Hymnes des Hymnaires arméniens de Venise (1907) et Jérusalem (1936 ; Antélias, 1997) » et la « Semaine sainte sur l'île de Saint-Lazare à Venise », la captation de la totalité des offices chantés par les Pères mekhitaristes de Venise durant la Semaine sainte, réalisée in situ dans l'église du Monastère.
Il a réalisé la traduction en anglais des textes, et surtout le collationnement des références et tableaux des hymnes, un travail exigeant attention et une extraordinaire minutie durant plus d'une année.

Don d'Édouard Manoukian

De gauche à droite : TRP Jirayr Tashjian, Édouard Manoukian, Yelena Colin

Ce mardi 13 décembre 2022, nous avons eu le plaisir de recevoir des mains d'Édouard Manoukian un exemplaire de l'Atlas de cartographie historique de l'Arménie, édité par Zadig Khanzadian (1884-1980)

Les atlas historiques de Khanzadian
Au cours des années 1920-1932, Khanzadian compile et publie des atlas de géographie économique de la Turquie, de géographie historique de l'Algérie, de géographie économique de la Palestine et d'autres atlas. Après la Seconde guerre mondiale, il édite un certain nombre d'atlas, dont cet « l'Atlas de cartographie historique de l'Arménie ».

Biographie express
Zadig Hagopi Khanzadian nait le 3 avril 1886 à Magnésie, dans l'Empire ottoman, décède le 23 janvier 1980 à Paris. Ingénieur hydrographe, Chevalier de la Légion d'honneur, il est naturalisé français par décret du 1er octobre 1927.

Diplômé du Collège Mesropian de Smyrne, puis de l'École supérieure de navigation de Paris et de l'École d'état-major des forces navales françaises, il reçoit le grade de commandant. En 1911, il est invité à Constantinople pour travailler au département de la marine turque, et en 1914, il s'installe en Bulgarie en tant que chef de la défense de la côte de Varna. En 1919, il participe aux préparatifs de la Conférence de la paix de Paris et publie sous l’égide de la Délégation arménienne un « Rapport sur l'unité géographique de l'Arménie, atlas historique » composé de 25 cartes. Plusieurs de ces cartes furent rééditées tout au long du XXe siècle. Sa carte du génocide arménien est certainement la plus connue. Il a été également directeur du Collège arménien de Sèvres.

À propos du donateur, Édouard Manoukian
Édouard Manoukian, architecte, a été le maître d'œuvre, avec l'architecte Yelena Colin, de la toute récente rénovation de la Cathédrale apostolique arménienne Saint-Jean-Baptiste à Paris.

Bernard Outtier

Le 27 mai 2021, Bernard Outtier a été décoré de l’Ordre de la Toison d’Or par la présidente de Géorgie Salomé Zourabichvili pour son travail de diffusion de la culture géorgienne.
Félicitations !
De gauche à droite : la présidente de Géorgie Salomé Zourabichvili, Bernard Outtier.

C'est par ces quelques lignes parues dans la revue Mikhtav, publiée par la Fraternité Saint-Élie, Saint-Rémy (France), dont il est membre, que nous avons appris la distinction dont notre ami a été honoré (Mikhtav, numéro 90, aout 2021).

27 mai 2021
La Présidente Salomé Zourabichvili a décerné à Bernard Outtier, spécialiste français du géorgien et membre étranger de l'Académie nationale des sciences de Géorgie, l'Ordre de la Toison d'or de Géorgie au Palais Orbeliani pour sa contribution exceptionnelle à l'étude de la langue et de la littérature géorgiennes anciennes et pour ses travaux pour la préservation du patrimoine culturel géorgien et la vulgarisation de la culture géorgienne à l'étranger. La Présidente a remercié Bernard Outtier pour son travail dévoué, notant sa grande implication dans l'étude de la littérature et de la langue géorgiennes anciennes.

À propos de Bernard Outtier
Membre du Laboratoire d’études sur les monothéismes (Unité Mixte de Recherche 8584) de 1986 à 2013, Bernard Outtier, chercheur au CNRS, est spécialiste des langues et littérature du Proche-Orient et du Caucase, en particulier d’arménologie. Il a enseigné la langue et littérature arménienne à l’Université de Genève (1994-2006) et le géorgien classique à l’Institut catholique de Paris (2004-2011). Il enseigne aussi le géorgien classique à l’Universidad San Damaso à Madrid.

Domaines de recherche
- Traduction de fragments inédits de la première traduction géorgienne des Évangiles.
- Publications et traductions d’apocryphes en russe.
- La liturgie arménienne.
- La réception des œuvres d’Ephrem le syrien chez les chrétiens d’Arménie et de Géorgie.
- Rédaction des notices pour le Grand Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque nationale d’Arménie.
- Traduction des quatre rédactions de l’Évangile selon Marc en géorgien ancien.
- Édition du texte géorgien de l’Évangile de Nicodème.


 

Aller au haut