Les Soirées en famille, Journal hebdomadaire de feuilletons illustrés
Année : 1897-1898 18 x 27, chaque numéro 16 pages, dont une de gravure et quinze de texte Imprimerie : Poitiers, Imprimerie Blais et Roy - 7, rue Victor Hugo
Tome I seul, composé des 26 premiers numéros, dans lesquels a paru le roman de P. Verdun (1861-1936) intitulé : "Les Martyrs d'Arménie".Dernière phrase du feuilleton, et annonce d'une suite :
- Au printemps, mes ennemis entendront de nouveau retentir une voix criant à l'Europe : « Justice et liberté pour les chrétiens d'Arménie !... »
Nos lecteurs qui voudront savoir ce que deviendront Johannès Mékhitar, Miriantz Garabed et le petit Théodoros ainsi que Mariam et Abigaïl, n'auront qu'à lire le nouveau récit dont nous allons commencer la publication sous le titre de L'INVINCIBLE MIKAËL Tous les faits que nous avons racontés dans l'AFFAIRE MEKHITAR sous la forme du roman, sont rigoureusement exacts dans le fond et sont, pour ainsi dire, copiés textuellement sur les rapports des consuls et des ambassadeurs européens, de même que tous les détails géographiques, historiques et ethnographiques s'appuient sur les relations des arméniens résidant à Paris et des missionnaires français ayant exercé leur apostolat en Asie-Mineure. Il en sera de même dans L'INVINCIBLE MIKAËL. Ce récit se présentera sous la forme du roman, mais ne contiendra que des faits réellement arrivés.
En page 2 du tout premier numéro
AU PUBLIC Notre programme
Notre titre Les Soirées en Famille indique déjà quel sera le genre de ce nouveau journal. Cependant nous tenons à préciser davantage, en quelques mots, notre but et les moyens que nous emploierons pour l’atteindre. .Noire but est de fournir à tous, grands et petits, une lecture profondément honnête et saine, très intéressante et très instructive, et, par conséquent, de lutter contre le débordement do la littérature malhonnête et démoralisatrice. L'amour de la Patrie et de ses gloires, du sol natal et de ses beautés, du travail et de son honneur, de la vie remplie par l'accomplissement du devoir et par les pures joies de la famille, tel est le sentiment qui nous inspire. Toutes les grandes causes généreuses qui émotionnent nos cœurs de Français, de patriotes et de chrétiens, trouveront ici un écho attendri. Aujourd'hui nous exposons le sort de nos frères « les Martyrs d'Arménie » ; demain nous plaiderons la cause d'autres opprimés. Nous donnerons des romans dramatiques, champêtres, historiques, scientifiques ou comiques, des récits de guerre, de voyage, d'aventures de terre et de mer. Pas un mot, pas une illustration n'y choquera les oreilles ou les yeux de l'enfance. Toujours nous dirigerons les nobles ardeurs de la jeunesse vers le vrai, le beau, le bien. Nous nous tiendrons aussi loin des fausses sentimentalités que du comique trivial. « Les Soirées on Famille » seront un journal de bonne compagnie. Les grandes personnes et les hommes d'étude, eux-mêmes, y trouveront non seulement un délassement agréable à leurs occupations plus graves, mais y rencontreront aussi, sur tous les sujets actuels, un grand nombre de renseignements et de documents que l'on chercherait vainement ailleurs. Nous mettrons en pratique ces deux principes : « Vivre avec les vivants ! », « Instruire en amusant ! » Pour atteindre notre but, nous avons réuni — et nous appellerons de plus en plus à nous — des auteurs renommés par le charme et la profonde honnêteté de leurs œuvres. Déjà nous nous sommes assuré le concours de MM. de BESANCENET, Gabriel COLUN, le « Colonel X, FIDUS, Paul DE GARROS, Jean KAWEHLIÉ, Jean DE LORRAINE, Eugène LOUDUN, Gustave MARCHAND, Paul PIONIS, Pons D'ORTODO, LE RIEUR, Robert DE ROBIJR, A. SANAYVE, Paul VERDUN, Charles VINCENT, etc., etc... Chaque numéro des «Soirées en famille » se composera de seize pages, dont une de gravure et quinze de texte. Nous donnerons en même temps au moins trois romans et nous en ferons paraître chaque fois une quantité suffisante pour intéresser vivement le lecteur. Nous avons réduit le prix de l'abonnement au minimum possible et l'avons rendu accessible à toutes les bourses. Grâce aux combinaisons que nous avons prises avec la poste — combinaisons que nous expliquons un peu plus loin — on peut s'abonner dans tous les bureaux de poste de France, sans supporter aucun frais, sans avoir même à écrire un mot. Le format de notre journal le rend facile à lire et à conserver. Il constituera chaque année un magnifique volume de 832 pages, orné au moins de 52 dessins et contenant la valeur d'une dizaine de volumes. Ceux qui voudront bien comparer cette quantité de texte et d'illustrations au prix modique de l'abonnement, se rendront compte que la publication des « Soirées en Famille » n'est pas une entreprise commerciale, mais bien une œuvre de diffusion de littérature honnête. Aussi faisons-nous appel à toutes les bonnes volontés pour nous aider à faire connaître et à propager ce journal. Pères et mères et vous tous qui êtes chargés de l'honneur et de la responsabilité de surveiller et de diriger l'éducation d'enfants et de jeunes gens, placez en leurs mains ces récits. Sous la forme attrayante du roman ils les instruiront et les pousseront au bien. Vous-mêmes, après les avoir lus, vous serez surpris du grand nombre de choses que vous aurez apprises en vous distrayant. De notre côté, directeur, rédacteurs, illustrateurs, nous nous efforcerons de faire toujours de mieux en mieux et de rendre les « Soirées en Famille » le journal le plus intéressant comme il est déjà le meilleur marché de tous.
La Direction
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