L'auteur / Հեղինակ | |
Né à Constantinople en 1902. Après avoir pris ses premières leçons du maître Edgard Manas, Bartevian vient en France en 1923. Il poursuit ses études au Conservatoire National de Musique de Paris, sous l'enseignement de Henri Dallier, organiste de l'Église de la Madeleine. Puis il entre à la Schola Cantorum où il suit les cours de composition du grand maître Vincent d'Indy, professeur émérite, intransigeant et très avare de récompenses pour ses élèves : cependant aux examens de fin d'études, il accorda à M. Bartevian le score magnifique de 59 points sur 60, avec mention très bien. En 1932, Bartevian est admis à la Société des Auteurs-Compositeurs et le 25 Juin de la même année, il donne son premier concert symphonique à la Salle Gaveau. Le programme de ce concert comporte déjà des œuvres de Schubert, Bach, Mozart, Beethoven, et quelques pièces de ses premières compositions. Depuis cette date, chaque année, des concerts ont lieu régulièrement, jusqu'en 1945. Avec les concours de vedettes internationales, telles que Monique Haas, Monique de la Bruchollerie, Henri Merckel, Lydie Demirgian, Quattrochi, Jacques Castagner et tant d'autres. En 1934, fondateur de la Formation Chorale Unie "Sipan-Komitas", il organise deux concerts à la Salle Érard. Les 8 et 15 décembre 1935, sous le signe d'une "Journée du Chant Arménien", les programmes de ces concerts comportent les œuvres de trente compositeurs arméniens différents et des premières auditions d'œuvres inconnues illustrent l'ensemble. Il dirigera cette chorale Sipan-Komitas pendant huit ans. Ensuite, en 1942, il fonda la "Chorale Arménienne de Paris". Période féconde : les concerts se succèdent régulièrement, avec un succès qui ne se dément pas. En 1948, quatre formations composées de jeunes du "Nor Sérount" de Paris et de la banlieue lui sont confiées. En marge d'une longue période d'activité musicale, la Chorale arménienne de Paris assume également l'exécution de la messe polyphonique de l'Église Arménienne de Paris, ceci gracieusement et depuis 37 ans. Ara Bartevian organiste depuis 1924, est un spécialiste avisé des chants liturgiques : il a enrichi par de savantes harmonisations les œuvres authentiques et traditionnelles qui avec les thèmes risquaient de se perdre dans l'oubli. Bon nombre de ces pièces, enregistrées sur disques "Vogue" intitulées "Trésors de la Musique Liturgique Arménienne", en deux volumes témoignent d'une valeur artistique incontestée. Mais sa conception de la musique religieuse va encore plus loin : inspiré par le texte sublime de la messe arménienne, il a encore composé une œuvre grandiose sous forme d'oratorio, avec orchestre symphonique et orgue, d'après les règles des maîtres classiques, mais en gardant un caractère arménien à cette œuvre. Cet oratorio est dédié è la mémoire des martyrs arméniens au nombre d'un million et demi, victimes des massacres perpétrés par les Turcs, depuis le 24 avril 1915. C'est pour éterniser le souvenir de ces malheureux que le compositeur a eu l'idée de créer cette œuvre. La première exécution intégrale de l'œuvre fut réalisée par Radio-France le 13 novembre 1979, en l'Église de la Trinité à Paris, sous la direction de l'auteur ; l’église archicomble, 2 000 personnes ont acclamé l'exécution de cette Messe-Oratorio. En considérant ses œuvres de tous genres, on note que Ara Bartevian a su assimiler l'influence de l'école française, et sa manière de composer va en deux sens : il y a là le caractère folklorique arménien et, à la fois, l'inspiration libre. C'est ainsi que certaines mélodies de Bartevian se présentent dans le style d'un Gabriel Fauré ou d'un Ernest Chausson par exemple. Parmi ses nombreuses compositions : il faut noter aussi les deux trios pour instruments à vent (flûte, clarinette, piano, harpe) où l'inspiration et la facture sont nettement du domaine classique. Plusieurs de ses œuvres ont été récompensées lors de leur première diffusion à la radiodiffusion, par la Société des Auteurs Compositeurs. Ses articles parus dans la presse sur certains problèmes musicaux ont été lus avec intérêt. En outre, Il a donné à la radiodiffusion française de nombreuses conférences concernant la musique religieuse et profane arménienne. Le Comité |
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